dimanche 31 janvier 2016

Erreur système

Voici cet homme devant le mur : il ne bouge pas,
Fixant sans se mouvoir cet obstacle à sa vue.
Alors, en premier lieu, on se demande "pourquoi" ?
Car il suffirait qu'il glisse d'un pas de côté de plus
Pour que l'horizon soit sa nouvelle vision sans limitation.
Quelle drôle d'idée que de rester immobile ainsi
Face à ce bloc semblant être érigé pour lui, tout de long...
Y aurait-il un sens caché à nous autres qu'il aurait compris lui ?

Pourtant, son regard est hagard ; il semble perdu,
Même absent dans son corps, comme déconnecté face à l'aspérité
Des éléments qui composent ce rempart ; serait-il un brin farfelu,
Ou bien au contraire en plein déni de sa réalité ?
Comment se fait-il que nous, nous puissions toucher du doigt l'incongru
De sa situation et pas lui ? Et si tout simplement il refoulait
La notion, la prise de conscience de ce mur qu'il ne voit plus ?
Ainsi tout s'expliquerait, mais cependant peut-on le réveiller ?

Non, car lui uniquement est apte à trouver son chemin.
Bien sûr, s'il vient à demander à être accompagné
La vie l'aidera, car c'est son cœur qui revient
Au commande de son existence, et qui entendra la vérité.
Ce dernier peut être réchauffé par une Lumière venant à passer
Près de lui, lui faisant tourner la tête un infime instant
Mais si décisif pour la suite des événements, pour le décoincer
De sa posture devant son mur, et briser ses certitudes erronées le limitant.

http://www.exponaute.com/magazine/2012/05/31/au-pied-du-mur-mais-la-tete-dans-les-nuages-une-image-de-chris-killip/

samedi 30 janvier 2016

Miaaoouuu....

Quand vient le matin, je croise le regard langoureux
De mon ami le chat, fabuleux animal qui sait vivre
L'instant présent, s'étirant lascivement, heureux.
Et lorsque nos mains viennent à le caresser, il est comme ivre....

Lui ne dépend pas de nos élans de tendresse pour ronronner ;
C'est la joie pure qui l'anime quand son cœur vibre.
Il sait, il sent, il ne raisonne pas : tout en lui est prêt à s'abandonner
A ce qui arrive ; le bon et le mauvais n'existe pas : il est libre.

Passé et futur n'ont pas de réalité pour lui, il est ce moment.
Je l'avoue : je suis envieuse de son état d'être.
Je ne dis pas que sa vie est rose et pailletée à chaque instant,
Mais sa façon de l'expérimenter est digne d'un maître.

Il me rappelle constamment que ce qui compte réellement
N'est pas au dehors de moi-même mais bien au dedans.
Quelque soit l’événement qui me bouscule ou m'élève consciemment
Il m'appartient d'en éprouver les remous ou la paix intérieurement.

Dédicacé à notre Osiris....




samedi 23 janvier 2016

Amare* pour larguer les amarres !

Aimer, toujours un verbe transitif qui s'annonce
Dans notre cœur, jamais dans notre raison.
Si par automatisme les règles et les obligations
Prennent le dessus, de son essence, il ne reste qu'une once.

L'Amour, c'est accepter d'être ce que l'on est,
D'accueillir l'Autre tel quel sans œillères ni prérequis. 
Provenance, passé, croyance, psyché : soyons sans vernis
Normatif et sociétal ; soyons entiers et l'on pourra tout partager.

Si nos attitudes sont au diapason de nos paroles,
Alors chacun peut voir que non seulement ça n'empêche pas
Les relations interpersonnelles, mais bien au contraire nous voilà
Vrais, nous-mêmes, et si libres et légers pour nos envols.

Cela paraît ingénu n'est-ce pas ? Mais c'est loin d'être aisé :
Pendant une seule heure, notez pour vous-même le nombre de fois
Où vous prenez le chemin dicté par les codes, par la Loi
De ce que vous devez faire, et non pas ce que vous avez choisi d'acter.

En ceci, rien d'irrécupérable, bien entendu car nous expérimentons !
Le simple fait d'en prendre conscience est déjà une victoire.
Ensuite, passons à la machine à aimer nos histoires
Individuelles pour accéder tout neuf à de nouvelles relations...

* Amare en latin = aimer

http://www.mabellephoto.com/photo-art-larguer-les-amarres-graphisme-231be0.htm

mercredi 20 janvier 2016

Agnus Dei

De tout esprit critique naît le chaos
Dans le sens où la paix intérieure est absente
Car tout ce qui est, est juste et beau,
Quelque soit l'acte ou l’événement.

Ah... ça grince des dents n'est-ce pas ?
Comment ? Tant d'horreur, de malheur dans ce monde
Serait normal et sans mea culpa ?
Mais alors tout est permis jusqu'à l'immonde ?

Oui, c'est ce qu'on appelle l'expérimentation :
Comme un enfant qui arrache les pattes des fourmis,
Comme un ado qui se frotte à l'ordre établi par rébellion,
Comme un adulte qui choisit de prendre des vies.

Et si ceci permettait à l'enfant, l'adolescent, l'adulte,
De déclencher en lui l'appel de sa divinité intérieure ?
Combien d'Hommes repentis et illuminés ont voué un culte
A ce revirement extraordinaire pour leur foi en un monde meilleur ?

Pour que le diamant se forme, il faut du carbone
Sous pression afin que celui-ci puisse exister et étinceler.
Une vie sans instant à dépasser est comme un rêve atone :
Révéler notre pouvoir à l'état pur, voici l'objectif visé.

Ceci ne peut être qu'en plaçant consciemment
Une confiance absolue en ce qui est,
Avec un Amour infini, sans critique, sans jugement...
Etre Soi entièrement, c'est aimer pour l'Eternité.

http://www.lecontrarien.com/investir-dans-le-diamant-brut-a-eviter-18-05-2015-diamants

mardi 12 janvier 2016

Origami

Plions un planisphère en 2, en 4, en quarante :
Il y aura à chaque fois un centre à cette superposition.
Quelque soit l'état d'un être vivant, d'une énergie dysfonctionnante,
Chiffonnée, écrasée de négativité, tassée, son unité restera toujours sa réalisation.

D'ailleurs, lorsqu'on lâche notre planisphère rabattu en quarante,
Par lui-même il reprend à l'initiale sa position ;
Ce n'est que lorsqu'on le comprime, qu'on le pressure ardemment
Qu'il reste figé et de tous côtés sans liberté d'action.

Prenons une personne maintenant, qui ne peut être fléchie sans contusions
Du corps et de l'âme : les multiples courbatures blessantes
Lui font adopter une posture enfermante et pleine de soumission
Car elle a abandonné ce ressort d'être qui elle est au dedans.

Si par un jour de grand vent ou de profonde réflexion
Ce même sujet choisit enfin de lâcher prise à cent pour cent,
Il va rayonner de son centre pour tout déployer à l'unisson :
On peut alors le voir vibrant, éclatant, redevenu lui-même au commencement.

http://lisepiecesuniques.blogspot.fr/2009_10_01_archive.html

samedi 9 janvier 2016

Transmetteur

Jaune et blanc dans cette mer d'écumes,
Tu devines que cette esquisse n'en est plus une
Car enfin en toi le Soleil intérieur se lève
Et promène à tes hanches ce souffle divin de libération sans trêve.

Ne cherche plus ce qui te préoccupait il y a peu.
Aujourd'hui, c'est la renaissance de ton feu
Rayonnant et vibrant dans ce qu'il a d'innovant
Et de convaincant pour toi, l'Homme qui doutait jusqu'à présent.

Vois comme tout ruisselle simplement de toi avec joie :
C'est la Vie dans ce qu'elle a de plus jubilatoire.
Chéris ces moments qui se font pressants mais aimants...
Tu es enfin Toi, riant, pleinement là et irrésistiblement attirant.

http://www.lavoiesacreedelanature.fr/le-nombre-dor-notre-dimension-divine/#.VpFN4Pl5PYc

dimanche 3 janvier 2016

La toile de Pénélope

Faire, défaire, refaire, redéfaire, pour recommencer une énième fois :
Un éternel métier à tisser que celui de la Vie ici-bas.
Pour certains actes, cela se fait de façon innée et sans questionnement ;
Quant aux autres, quel embarras ils nous procurent suivant où ça pince atrocement.

Continuer sur cette voie ? Se donner une dernière chance ? J'abandonne à nouveau ?
C'est le langage du mental qui galope à bride abattue, avec le fardeau
Des "qui", "quoi", "comment", "où", "pourquoi" bien harnaché, leurs stigmates incrustés
Profondément en nous, mais non intégrés heureusement à jamais !

Et oui, plutôt que de passer de l'encaustique pour tenter de les cacher avec éclat,
Choisissons la patine du Coeur qui avec une douceur infinie effacera
Nos peurs, nos doutes, et révélera de quelle noble matière nous sommes faits !
Ainsi, prendre ou laisser ce qui est à faire sera un pur choix éclairé.

http://www.per-bast.com/90-poemes/128-penelope-des-temps-modernes