mercredi 29 juin 2016

Le balancier

Deux poids, deux mesures, est-ce fondé ?
Ou tout du moins, y'a-t-il congruence
Avec la voie du milieu en vérité ?

Un équilibriste n'a pas le choix lui ;
Pour être plus juste, il opte en conscience
D'avancer en ligne droite au dessus du vide.

Mais un marcheur pour qui les yeux s'ouvrent
Parce qu'il en a décidé ainsi, la perche balance
D'un côté, de l'autre sans pour autant éviter les douves.

Et oui, ce dernier doit se positionner
Pour déambuler sur la route qui le tance
Depuis si longtemps, mais entrecroisée de tant de possibilités...

Alors, à force de nids de poule, de déviations
Et autres expérimentations, il active en reliance
Son GPS intérieur à son mental pour sa destination.

Le balancier est toujours présent en ses mains
Non pas comme soutien mais comme une instance
Egale aux autres quand il écoute les échos de son moi divin.

http://www.20minutes.fr/cinema/1711635-20151028-the-walk-funambule-philippe-petit-coache-joseph-gordon-levitt-incarner-ecran






mercredi 22 juin 2016

Le grand écart ?

Un pas de côté sert à voir son monde autrement :
Il brise les habitudes qui nous lient aux certitudes ;
Il ouvre la danse dans une nouvelle rythmique simplement ;
Il maintient l'impermanence de notre vie de multitudes.

Que ce soit devant, derrière, à gauche, à droite : tout est bon
Pour découvrir combien les chemins sont nombreux à l'envi
A qui veut bien faire un pas de côté sans condition
Car il est porteur des couleurs du cœur infini.

Pratiquons tous une chorégraphie en pas glissé et développé
Afin de regarder d'un œil neuf la scène du quotidien
D'un point de vue différent et complémentaire de ce que l'on connaît :
C'est un mouvement d'une telle richesse de l'âme à portée de main...

https://fr.pinterest.com/pin/307159637066970639/





mercredi 15 juin 2016

Diaphane

A charrier en soi l'écume de sa rage,
Le corps alors n'a d'autres options
Que de passer au dehors ce qui fait blocage
Au dedans car à l'intérieur tout est sous pression.

Et pourtant quand le mal à dire donne à voir,
On ne comprend pas ce qui arrive, le pourquoi du comment,
Ce qui fait que cet ami de toujours nous laisse choir ;
Nous sommes terrorisés par les conséquences de ce chamboulement.

Dissocier le corps de l'esprit, c'est comme séparer
Le ballon et l'air qui le remplit : du pur déni !
Que vienne à manquer d'oxygène et la baudruche est dégonflée ;
Que la poussée barométrique soit trop forte et tout est désuni.

Etre dans le ciel d'été une sphère colorée portée par le vent,
Ballottée, certes, mais souple et riante de ses virevoltes,
Voici une vision de ce que peut être notre existence
Avec le lâcher prise et l'équilibre en symbiotes.

https://pixabay.com/fr/ballon-rouge-ciel-battre-l-%C3%A9cart-940031/


jeudi 9 juin 2016

Réplication

Sentir sourdre en soi cette énergie épicène
Qui permet à l'un et à l'une de se côtoyer
Dans un même corps, une même âme, un même esprit
Afin de se libérer des antagonismes désabusés
Depuis si longtemps maintenus et voulus, en scène.

Equilibrer en soi les deux balanciers
Qui n'en forment plus qu'un, quelle délivrance !
J'accepte en chœur la personne que je suis.
L'unité de tout ce que je vis est alors magnificence.
Et cependant, je reste le même individu que vous connaissez.

Seul mon regard change sur le dehors et le dedans
Car tout est en adéquation avec ce que je déploie.
Interconnexion est le mot enseigneur de la Vie.
N'oublie pas que c'est toi le Maître, le Roi
De ton Etreté et que tu es seul responsable de ton chant.

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vendredi 3 juin 2016

La peur au coeur

Une petite cuillère dans une jolie tasse à thé,
Une maisonnette douillette et apprêtée,
Voici ce qui comblait de joie Toinette.
Son quotidien inchangé la tenait guillerette.

Chaque chose était rangée à sa place ;
Chaque tâche était planifiée tel un oracle.
Tout était parfait dans le meilleur des mondes.
L'incongru était rayé de sa faconde.

Bien sûr, elle admettait que, parfois,
Son coeur lui soufflait quelques émois,
Comme s'il était pris puis cadenassé, bâillonné,
Rendu muet par ces bras baissés.

Mais, non, non et re-non : elle était enfin arrivée
A tout classer, tout étiqueter, tout organiser
Pour ne plus avoir à gérer ses soubresauts
Qui la tétanisaient de peur et de maux.

Ce n'était pas pour replonger à nouveau
Dans les affres de choix sidéraux
Qui ne lui offraient aucunement stabilité,
Prévision à long terme et tranquillité !

Toinette ne le savait pas, mais le coeur
A bien des moyens de communiquer avec ses frères et soeurs :
Toc, toc, toc ! Mais qui frappe à la porte ?
Ce sont les expropriateurs qui exhortent !

Adieu, maison et ordinaire figé,
Bonjour l'inconnu et les terreurs défrichées !
Passés la stupeur, la colère, l'abattement et les pleurs,
Vint le temps d'accueillir ce que lui dictait son coeur.

N'ayant plus rien à perdre, Toinette prit son baluchon
Et hop, la voici partie par vaux et par monts,
Pour dénicher le coin idéal de sa future retraite
Qui correspondait à son être profond, sans se compromettre.

Dois-je vous préciser que notre amie trouva son éden ?
Quand on écoute son âme, sincèrement, l'existence est sereine.
L'écrin ne fait pas le bonheur factice d'une personne :
C'est le joyau qu'elle représente qui convient en somme.

http://changera.blogspot.fr/2015/06/tu-es-le-seul-maitre-bord.html